Enfin, le troisième trimestre, ce dernier est rude. Le sommeil m’a carrément délaissé, je suis archi fatiguée, impatiente, au bout de ma vie, mais en même temps, l’idée de bientôt pouvoir partager mon bébé avec tout le monde m’attriste un peu. Suis-je égoïste de vouloir la garder pour moi toute seule ?

20 novembre : je consulte avec la nouvelle gynécologue, je la trouve froide, mais Dieu merci, je ne la verrai pas longtemps, parce que c’est ma dernière consultation avant l’échographie du T3 ainsi que les explorations (suivi de fin de grossesse). J’ai repris les kilos perdus, mais je n’ai pas pris 1 gramme de plus, et ce, pour mon plus grand bonheur. Toutes les constances de maman et bébé sont bonnes. Le col est long, bien qu’on sente déjà la tête de bébé. Je ne voulais pas, mais j’ai finalement demandé un somnifère (phytothérapie) pour pouvoir dormir, me reposer assez avant que bébé ne pointe son nez. Je m’active enfin pour faire sa valise (lessive repassage, etc.) ; la mienne peut attendre encore un peu. J’ai passé plusieurs commandes que je n’ai pas encore reçues. 

Mon troisième trimestre de grossesse / lasafitude / grossesse / enceinte

24 novembre : c’est la dernière échographie. Ma puce va bien ; cependant, elle n’a pas voulu montrer son visage pour qu’on ait une photo 3D. Elle a caché sa figure avec sa main comme sa maman le fait quand elle veut dormir (le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre.). La rencontre n’en sera plus qu’agréable pour ses parents que nous sommes. Ah oui, elle s’est déjà bien retournée ; selon la gynécologue, c’est une enfant qui connaît bien la porte de sortie.

5 décembre : je n’ai pas vraiment pris des photos de ma grossesse et cela ne me ressemble pas du tout. Je regrette de ne pas avoir immortalisé chaque instant. Vous pouvez ainsi mesurer la complexité de mon état. Je décide de me rattraper avec un shooting de grossesse avec un pote photographe; hélas, Macron a décidé de nous confiner. Je ne baisse pas les bras pour autant et improvise une séance photo avec mon frère et le chéri comme photographes. Mon bébé pourra voir plus tard comment sa maman était rayonnante quand elle était dans son ventre. La séance s’est bien passée, néanmoins, je ne pouvais plus marcher à la fin de la journée. J’étais KO, mais heureuse. Pour les plus curieux, vous verrez quelques clichés sur mon Instagram.

11 décembre : ça y est, on a finalement reçu les clés de notre nouveau chez nous. Certes, il y a des travaux à faire, mais je suis plus tranquille de savoir qu’on a l’espace qu’il faut pour accueillir la princesse. 

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17 décembre : ne calculez pas trop ma dégaine, les nuits blanches ont raison de moi. Je suis à 35 SA+5 et c’est le jour de notre première exploration fonctionnelle. Le terme de ce suivi débute en fonction du déroulement de la grossesse. Pour une grossesse normale, la surveillance se fait à partir de la 40e SA. La mienne a été instaurée plus tôt pour ce que vous savez déjà (drépanocytose). En somme, la consultation comprend la prise de tension artérielle, du pouls, la prise de sang, la réalisation d’une bandelette urinaire, un monitoring du rythme cardiaque fœtal d’une durée de 30 minutes, une échographie fœtale avec la quantification du liquide amniotique, la mesure de la hauteur utérine, et enfin l’examen du col (le truc vraiment désagréable dont on ne peut se passer). Mon col était long, tonique et ouvert à 1 doigt. Ce sera ainsi chaque semaine jusqu’à un éventuel déclenchement à 39 SA ; ou au terme de la grossesse (41 SA).

La douleur du ligament rond meuble chacun de mes mouvements. Le mal de dos s’est accentué et la démarche de canard s’est installée ; les pastilles pour le sommeil ne m’aident pas trop finalement (je dors au plus 3 heures la journée et pas du tout la nuit.), en somme, je fais pitié à voir.

Le peintre a pris du retard dans son travail, j’ai l’impression que cet appartement ne sera jamais prêt pour l’arrivée de la petite. Pour moi qui suis perfectionniste et tout le temps dans le contrôle, c’est une vraie épreuve. Pour ne pas m’énerver, j’ai décidé de ne plus aller sur le chantier, je laisse monsieur gérer. L’homme propose, Dieu dispose alors je relativise en me disant que ça se fera quand ça se fera, je ne peux pas tout contrôler. Je passe mon temps sur Internet à chercher et commander les indispensables (lit, matelas, réfrigérateurs, meubles, etc.).

 

 

 

25 décembre : c’est le premier noël avec bébé même si elle est à l’intérieur. On a réveillonné en famille et j’ai pris le temps de me faire une petite beauté pour l’occasion. Ça fait du bien.

26 décembre : on y est presque, je suis à 37 SA, demoiselle ne sera donc pas prématurée à la naissance. Je veux qu’elle prenne encore un peu de force à l’intérieur d’autant plus que rien est vraiment prêt comme je le voudrais pour l’accueillir. La princesse bouge toujours même si la place devient de plus en plus étroite.

La grossesse est finalement passée très vite. La fatigue est à son summum. Je suis éreintée après avoir balayé ou fait une petite activité. Les soirs, j’ai très mal aux pieds au point de ne plus pouvoir les poser par terre. Heureusement que la sage-femme m’a prescrit des chaussettes de contention. Aller faire pipi est un calvaire, alors que la manœuvre est renouvelée chaque heure. 

 

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1er janvier 2021 : HAPPY NEW YEAR ! Le chéri et moi créchions depuis chez mon frère, mais c’est le jour officiel du déménagement de notre ancien appartement pour notre nouveau chez nous. À ce stade, je ne suis d’aucune aide donc je n’ai pas bougé du lit si ce n’est pour cuisiner un bon foufou avec sauce claire et viande de chèvre aux hommes de ma vie pour récompenser leurs efforts. 

5 janvier 2021 : les travaux dans l’appartement sont enfin finis. Nous avons reçu la commande de notre lit et avons commencé à le monter. J’attends de recevoir les meubles de la chambre de ma princesse :).

7 janvier 2021 : je suis réveillée par un appel téléphonique de la maternité (service des explorations) pour m’annoncer que les résultats de mes analyses révèlent une thrombopénie modérée (diminution anormale du taux de plaquettes contenues dans le sang) et une cytolyse hépatique (destruction progressive des cellules du foie). Il fallait donc retourner à l’hôpital en début de semaine suivante pour vérifier la progression de mon état avec d’autres analyses. En fonction des résultats, et vu mon terme, un déclenchement sera programmé pour arrêter la cytolyse. La sage-femme m’a conseillé de venir avec mes valises. Les nouvelles m’ont un petit peu secoué, mais vous connaissez votre go, comme d’habitude, il faut garder la tête sur les épaules, se préparer et tout remettre entre les mains du Seigneur. Je ne voudrais surtout pas rater la péridurale d’autant plus que les crises vaso occlusives s’enchaînaient et que je manquais de force et de souffle. Je suis rassurée à l’idée de savoir que tout sera programmé et que j’aurai les soins qu’il faut quand il faut. 

8 janvier 2021 : le syndrome de nidification a pris le dessus. Je prends rendez-vous pour m’épiler, et m’active pour acheter le reste des effets indispensables pour le retour à la maison avec bébé (matelas à langer, baignoire, draps, etc.). Mon col n’a pas vraiment bougé malgré les longues heures de marche ; je me mets alors à la tisane de feuilles de framboisier, et aux exercices sur la balle d’accouchement.

9 janvier 2021 : j’active mes hommes pour le montage des meubles de la chambre de ma bébé parce que j’ai besoin que les choses se dessinent avant que je n’aille à l’hôpital. On y a passé toute la nuit. 

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10 janvier 2021 : petite galette des rois en famille. Je sens que ce sont les dernières heures à la maison avant l’accouchement.

11 janvier 2021 : nous nous rendons de bonne heure à l’hôpital. Le verdict est tombé, je serai déclenchée le soir même. Il m’a été demandé d’aller faire un tour et revenir dans la soirée. Je suis si proche de la délivrance, pourtant, je suis si anxieuse et les larmes prennent le dessus. 

Il est 17 heures et demi ; je me présente aux urgences pour être admise à la maternité. C’est la dernière ligne droite avant le meilleur rendez-vous à l’aveugle de toute ma vie ; et ceci fera l’objet du prochain article ou pas (je ne sais pas encore si je veux, ou si vous voulez que je vous raconte comment cela s’est passé). Dites-moi en commentaires.

À très bientôt mes amours, bises.

 

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2 comments
  1. Femme courageuse tu es ! J’admire ta ténacité. Bel article. Oui on veut connaître la suite 😍.

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